Alors que les Groupes de travail du Grenelle de l’environnement vont achever leurs travaux, France Nature Environnement (FNE), fédération de 3000 associations de protection de la nature et de l’environnement, réunit – en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet - ses présidents d’associations, le 15 septembre, pour faire un premier bilan des négociations préparatoires et définir sa stratégie pour l’avenir.
Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « Rien n’est perdu, rien n’est gagné : des propositions intéressantes sont sur la table. Reste à transformer l’essai ! Par leur capacité de proposition, d’écoute et de négociation, FNE et ses associations ont fait la preuve de leur légitimité de partenaires environnementaux en présentant dès le début des réunions des groupes de travail des propositions réalistes. Ces propositions sont sur la table, leur hiérarchisation est déjà en cours de négociation. Mais afin d’éviter le piège des déclarations d’intention sans lendemain, des points essentiels restent encore à clarifier dans cette dernière ligne droite de préparation du Grenelle : Quelle sera la nature des mesures présentées par les groupes, et leur mode de validation ? Quelles sont les modalités pratiques concernant les réunions de consultation publique programmées en région début octobre ? Quelles modalités pour la négociation finale ? »
Frédéric Deck, Président d’Alsace Nature, souligne : « Nos associations ont contribué de manière constructive à ce nouveau dialogue environnemental. Depuis 40 ans, elles ont oeuvré en matière d’éducation à l’environnement, de gestion des espaces naturels et ont su être force de proposition en s’investissant dans les lieux de concertation. Pour autant, ce travail de concertation ne les a pas empêché de dénoncer inlassablement les projets irrationnels qu’elles continueront de combattre : Grand contournement autoroutier ouest de Strasbourg, poursuite de l’activité de la centrale nucléaire de Fessenheim, dégradation du fret ferroviaire, pollution des cours d’eau... »
Pierre Beaudoin, Président de la FRAPNA ajoute : « Durant le Grenelle, les associations n’ont pas oublié leurs autres dossiers car l’urgence écologique n’attends pas. Ainsi, malgré 10 ans de mobilisation des associations de terrain, la contamination du Rhône par les PCB s’étend. ».
Pour Camille Rigaud, Président d’Eaux et Rivières de Bretagne : « Les associations ont pris leurs responsabilités en participant au Grenelle. Au gouvernement de passer aux actes et de faire maintenant la preuve qu’il est capable de résister aux lobbys, plutôt calmes à la table des négociations mais actifs en coulisses. A quand l’application du principe pollueur-payeur en agriculture ? A quand un programme ambitieux de réduction des pesticides et des nitrates ? A quand l’arrêt de la construction de nouveaux barrages ? »
Arnaud Gossement, porte parole de FNE rappelle : « FNE réunit ses responsables associatifs le 15 septembre et remercie Mme Kosciusko-Morizet d’avoir accepté de répondre à nos questions. Cette conférence des présidents permettra aux représentants de FNE dans les groupes de travail de rendre compte des négociations. Les responsables de FNE décideront alors de la stratégie du mouvement pour la consultation régionale, la table ronde d’octobre mais aussi pour le suivi des propositions qui sortiront du Grenelle ».
jeudi 13 septembre 2007
Grenelle de l’environnement : Premier bilan le 15 septembre !
Publié par France Nature Environnement à 12:01
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6 commentaires:
Et à quand l'arrêt des constructions et aménagements, remblais et autres en zone inondable ?
On entend à chaque inondation, on a oublié les rivières pendant 30 ans et occupé les lits majeurs, il faut cesser de construire en zone inondable et... ça continue toujours !
Rien n'est perdu, rien n'est gagné, c'est le cas de le dire.
Après 30 ans de bataille et 2 sentences du Conseil d'Etat, l'espace naturel littoral de Pardigon entre Cavalaire et Croix-Valmer (83) est à vendre au conservatoire du littoral. Mais ce dernier n'a plus un sou et demande à la SAFER du Var d'acheter à sa place en attendant qu'il ait à nouveau de l'argent.
Les tortues de cet espace naturel remarquable attendront donc l'après Grenelle pour que cela bouge ...
Dans le Loire, le Ministre va venir faire son mini-Grenelle le 15 octobre à la Préfecture.
L'Etat a écrit à certaines associations pour leur demander leur avis.
Elles ont reçu ce mercredi un courrier leur demandant de dire de quoi elles voulaient parler et de donner leur réponse ce jeudi. Demain vendredi, une réunion décidera de quoi le Ministre parlera.
Entre le choix de ceux qui ont le droit de parler, le temps très très limités de réponse et le choix des sujets à traiter, je parie que le Grenelle de la Loire ne posera pas la question des autoroutes A45 et A89 en projet dans la Loire. On ne parlera sans doute pas non plus des barrages sur la Loire qui empêchent la migration des saumons et réchauffent l'eau du fleuve.
S'il s'agit de préserver l'environnement ....Bravo aux associations pour négocier des mesures allant toutes dans le bon sens.
Mais s'il s'agit ,comme je le pense , de notre survie sur cette planète
Alors vous faites une immense erreur.
Le fait d'aborder ce problème par secteurs
Le fait de le positionner dans le cadre du rapport de force et du jeu politique tel qu'il fonctionne actuellement
Est,si j'ai raison dans mon pessimisme, une perte de temps qui risque de nous coûter très cher .
L'effet cumulé du dérèglement climatique, de la raréfaction des ressources et de la poursuite d'une organisation mondialisée non durable va très bientôt rendre notre vie sur cette planète peu enviable.
Pour savoir si mes propos sont fondés ou mon inquiétude exagérée , il n'y a qu'une solution sérieuse et acceptable vu l'enjeu : une expertise globale approfondie.
Ce qui suppose , sans remettre en question les immenses acquis et le travail accompli par les associations , de faire cette expertise collectivement.
Si besoin est ,et il est ,de l'exiger.
Il n'y a rien de plus efficace pour éviter de parler d'un problème que d'en parler beaucoup en le divisant beaucoup en beaucoup de secteurs d'études et de mesures à prendre.
Cette analyse n'est pas une critique des associations mais un appel : elles ont été pionières concernant l'environnement , elles ont d'immenses acquis de compétence , et un riche potentiel humain structuré ...
Qu'elle pèsent tout le poids qu'elles ont et ne manque pas la dernière marche qui a déplacée la problématique environnementale vers la problématique sociétale.
Il ne s'agit donc pas de faire rentrer l'écologie dans la société mais d'imaginer un projet de société écologique.
Que penser du Grenelle et de la préservation de la santé quand M.Borloo entérine le doublement de l'autoroute A9 au mépris de la volonté des élus locaux, et de la population (avis négatif du commissaire enquêteur lors de l'enquête publique) et qu'en plus tout le monde est favorable au projet des Verts sur un agrandissement sans doublement? Est-ce à dire que le gouvernement est favorable à la pollution automobile, l'augmentation des allergies sur le territoire français le plus "allergisant", à la pression urbaine et à l'aggravation du risque inondation sur Lattes alors qu'il finance parallèlement un PAPI ? Quelle est la logique de tout ça ?
Et pour mettre en place une société écologique, il faut que la société le veuille, et donc il faut d'abord que l"écologie soit une tentation forte...
Durant quarante ans, des associations de protection de la nature et de l'environnement partout en France ont préparé le terrain. Quelqu'un sur ce blog les a baptisées de "défricheurs". Elles ont aussi semé...
Mais la germination et la croissance prennent du temps quand il s'agit d'idées.
Il vient d'y avoir un coup d'accélérateur mais l'évolution est un phénomène naturel lent...
Il est en marche...
L'important est que beaucoup de nos concitoyens prennent le train du changement: cela devrait se traduire par un renforcement des associations les mieux structurées qui détiennent une expérience et une compétence qui ne s'improvise pas, et qui sont démocratiques donc respectant la loi de 1901 ( à revoir pour distinguer entre elles.
Car attention aux apparences... il faut donc redéfinir des critères de légitimité qui ne soient pas restreints au nombre de cotisants... par exemple).
Le problème c' est qu'on a plus beaucoup de temps , on en a déjà perdu trop il faut aller vite et mettre les bouchées doubles et les associations avec l' aide de l' état seront très utiles .
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