vendredi 31 août 2007

Réaction de Arnaud Gossement- Réunion OGM



Ouragan Dean : l’indemnisation des agriculteurs ne doit pas se faire à n’importe quel prix !

A l’occasion de la visite du ministre de l’Agriculture, Monsieur Michel Barnier, les 31 août et 1er septembre aux Antilles, les bananiers vont faire pression pour obtenir une aide substantielle du gouvernement, afin de remettre rapidement la machine infernale en route, après les ravages causés par l’ouragan Dean.
La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT (FNE) et l’ASSOCIATION POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE MARTINIQUAIS (ASSAUPAMAR), une de ses associations membres, rappellent que depuis plus de 30 ans, les sols et eaux martiniquais ont été gravement contaminés par l’utilisation intempestive de pesticides comme le chlordécone et le paraquat.


Arnaud Gossement, porte-parole de FNE, précise : « Alors même que la dangerosité de ces produits est bien connue et que leur utilisation est clairement proscrite par les Etats-Unis et plus récemment par la Communauté européenne, la France continue de faire preuve d’un grave laxisme en laissant s’écouler les stocks de paraquat sur le marché ».

La France envisage aujourd’hui de verser des aides substantielles aux gros producteurs de bananes, principaux utilisateurs de ces produits. Si FNE et l’ASSAUPAMAR comprennent les difficultés auxquelles doit aujourd’hui faire face le secteur agricole martiniquais, elles estiment que ces aides ne doivent pas être versées sans contrepartie.

Pour Pascal Tourbillon, secrétaire général de l’ ASSAUPAMAR, « les évènements récents doivent être l’occasion de repenser l’agriculture martiniquaise, pour qu’elle nourrisse les martiniquais. Il conviendrait d’assujettir les aides à une politique de décontamination systématique des sols, d’aider les agriculteurs à se reconvertir et de mettre en place des conditions de développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement ».

La production de bananes, sur laquelle le système agricole martiniquais mise tant aujourd’hui, exige beaucoup d’eau et occasionne des pollutions graves. Sans compter que ce produit se vend très mal à l’étranger !
FNE et l’ASSAUPAMAR demandent donc au ministre de l’Agriculture de mesurer la portée des aides qui seront promises au secteur agricole antillais et d’accompagner les départements d’Outre-Mer concernés vers un changement durable et respectueux de l’environnement de leurs pratiques agricoles.
FNE rappelle sa demande, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, d’une diminution de moitié des traitements pesticides en agriculture et d’une taxation dissuasive des molécules les plus dangereuses. Il est impératif que l’eau, l’air, les sols retrouvent un équilibre indispensable à la santé humaine.

jeudi 30 août 2007

Fermeture de 262 gares au fret : Et la priorité serait la lutte contre le changement climatique ?

En pleine pause estivale, la SNCF, établissement public sous tutelle directe de l’Etat, décide de fermer dès fin novembre, 262 gares au trafic de marchandises (wagons isolés), dont des gares aussi importantes que Le Mans, Poitiers, Saint Pierre des Corps, Limoges… pas moins de 19 villes-préfectures sont concernées.

La lutte contre le réchauffement climatique est sensée être une priorité du « Grenelle de l’environnement » et le secteur des transports routiers est le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Ce report massif du fret ferroviaire vers la route est en totale contradiction avec les bonnes intentions affichées par le Gouvernement.

Monsieur le Président Nicolas Sarkozy affirme dans ses discours qu’il souhaite augmenter en 5 ans, d’un quart, la part de marché des transports autres que routiers. Ces trois dernières années, le fret ferroviaire a reculé de 13% en volume (beaucoup plus en parts de marché) dans le cadre du dernier plan de redressement des comptes de fret SNCF (Plan Veron) et que la situation financière de Fret SNCF ne s’est nullement améliorée. Loin d’être infléchie, cette mauvaise politique écologique et économique s’accélère donc. Et il est fort à craindre que ces nouvelles fermetures de gares entraînent des suppressions supplémentaires de lignes ferroviaires.

Pour Michel Dubromel, pilote du réseau Transports de la fédération France Nature Environnement : « Force est de constater que l’ouverture à la concurrence ne constitue pas une solution à ce déclin du fret ferroviaire. Les opérateurs privés ne reprennent jamais les trafics abandonnés par la SNCF. Seuls les intéressent quelques gros trafics concentrés, qui, perdus par la SNCF, la contraignent à limiter sa péréquation interne et accélérer son désengagement des trafics dispersés ». Seul le développement rapide des opérateurs privés de proximité, actuellement au point mort, pourrait contribuer à limiter ce déclin avant d’amorcer une reconquête des nombreuses lignes également fermées au trafic fret.

Le grand écart entre les discours et les actes doit cesser si l’on veut que le Grenelle soit autre chose qu’une opération de communication. Si M. Borloo ne veut pas perdre tout crédit sur la question des transports et du réchauffement climatique, il doit impérativement demander à la SNCF, dans le cadre de son pouvoir de tutelle, de renoncer à ce projet et enfin prendre les mesures pour faire payer au transport routier ses coûts d’infrastructure et environnementaux, ce qui permettra de relancer le fret ferroviaire.

jeudi 23 août 2007

OGM : le moment ou jamais pour sortir de la crise ?

Le Ministre d’Etat de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables ce matin et la FNSEA hier par communiqué, ont indiqué souhaiter une loi sur les OGM. La fédération France Nature Environnement, qui défend seule, depuis février 2006, un projet de loi conforme au principe de précaution, se félicite que les conditions de la négociation d’une sortie de crise soient enfin réunies.

Il faut profiter pour cela de la réunion du groupe spécial OGM qui se réunira le 10 septembre 2007, dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

France Nature Environnement souhaite que tous les acteurs du dossier OGM (écologistes, agriculteurs pro ou anti OGM, faucheurs volontaires, parlementaires…) soient présents autour de la table pour trouver un accord.


France Nature Environnement demande :

Ø Le retrait du projet de loi déposé au Sénat en mars 2006,

Ø L’abrogation des décrets et arrêtés publiés en mars 2007,

Ø La rédaction d’un projet de loi fondé sur le principe de précaution

Le contre-projet de loi de France Nature Environnement est consultable en cliquant sur le lien suivant : http://www.fne.asso.fr/PA/ogm/doc/contreprojet_loi_OGM.pdf

Le dossier "OGM" de la fédération est accessible en cliquant ici : http://www.fne.asso.fr/PA/ogm/OGM-1.htm

vendredi 17 août 2007

L’industrie automobile pollue et accepte de payer.

Lorsque 7 marques automobiles japonaises* acceptent de payer 7,4 millions d’Euros pour dédommager 520 plaignants, c’est la reconnaissance du principe de pollueur-payeur appliqué à l’industrie automobile. L’accord conclu le 8 août 07 est une première mondiale qui donne une évaluation financière des dommages sanitaires causés par les transports automobiles.

France Nature Environnement en appelle au sens citoyen des constructeurs automobiles pour s’engager immédiatement à fabriquer des véhicules beaucoup moins polluants sans attendre les réglementations européennes prévues en 2008 .

France Nature Environnement a déjà sollicité tous les acteurs du Grenelle de l’Environnement en demandant l’abandon de tous les projets routiers et autoroutiers et la priorité à des modes de transport alternatifs ( transports collectifs pour les personnes, transports ferroviaires et fluviaux pour les marchandises).


*les marques concernées sont Toyota, Nissan, Nissan Diesel, Hino, Mitsubishi, Isuzu et Mazda

Réaction de Daniel Piquet-Pellorce à la Tribune de Michel Barnier dans le Figaro du 14 août 2007



Cette lettre a été envoyée par Daniel Piquet-Pellorce au Ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier. Daniel Piquet-Pellorce est Ingénieur des Ponts et Chaussées honoraire et membre de Bretagne Vivante.

Vous pouvez retrouver la Tribune de Michel Barnier dans le Figaro sur le lien suivant

http://www.lefigaro.fr/debats/20070814.FIG000000017_ogm_
faisons_enfin_place_a_un_debat_democratique_et_apaise.html

_____________________________________________________________________________________


Morlaix, le 14 août 2007



Objet : "OGM : faisons enfin place à un débat démocratique et apaisé" - Article paru ce jour dans le Figaro


Monsieur le Ministre,


Vous avez signé ce jour un article dans le Figaro. Quel beau titre! Mais quand on lit attentivement l'article, on ne voit pas du tout la place que vous laissez au débat! Vous nous expliquez que toutes les précautions ont été prises, que les expérimentations plein champ qui ont été autorisées sont absolument indispensables et qu'il faut continuer les recherches OGM, que la production est sous surveillance. Manifestement pour vous il ne s'agit pas réellement d'un débat, mais d'expliquer à tous les pauvres français qui n'y comprennent rien, que tout va bien!!! Il n'y a manifestement dans votre esprit aucune possibilité de remise en cause. Est-ce vraiment le bon moyen d'introduire un débat démocratique et apaisé?

Vous nous dites :"Il est impératif et prioritaire de continuer les recherches", nous sommes mille fois d'accord, il faut beaucoup plus de recherches ... mais pas forcément sur les OGM! Que veut dire la phrase : "L'Europe, indépendante et autosuffisante grâce à la politique agricole commune, ne peut se permettre, cinquante ans après, d'engager un processus inverse"? L'indépendance et l'autosuffisance, nous l'avons obtenu sans les OGM. L'Europe est aujourd'hui (et demain) largement capable de produire toute la nourriture dont elle a besoin sans OGM; sans doute ferait-elle bien par contre de sortir de sa dépendance actuelle au soja américain, et pour ceci point besoin une fois encore d'OGM. Pour qu'il y ait réellement débat il faut certes avoir quelques convictions, mais aussi accepter le doute. Avant d'affirmer de façon aussi péremptoire le caractère absolument indispensable des OGM, il faudrait d'abord accepter de faire les études sérieuses qui sont réclamées par la plupart de ceux qui demandent un moratoire. Où est l'extrême urgence des OGM (si ce n'est pour les firmes qui les commercialisent)? Monsieur le ministre, pourquoi ne pas accepter de poser les questions avant les réponses? C'est pourtant la seule façon honnête, démocratique et apaisée d'avancer sans tordre la vérité et sans contraindre la recherche à trouver ce que l'on a par avance décidé.

À la lecture de cet article, on comprend toutes les craintes de beaucoup quant à la sincérité de ce "Grenelle de l'environnement". Je vous en prie, Monsieur le ministre, rassurez nous, dîtes nous que vous êtes prêt à accepter un vrai débat où tout n'est pas écrit d'avance, où chacun peut se remettre en cause avec le seul but du bien public, respectant l'environnement et les intérêts des générations futures, sans trop d'égards pour les intérêts de quelques uns.


Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mon profond respect.

lundi 13 août 2007

Guyane : le gel du projet de mine d’or de Camp Caïman

D’après une dépêche de l’AFP, le secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer aurait annoncé hier le gel du projet de mine d’or en Guyane de la société CBJ Caïman, filiale du groupe IamGold, jusqu’à l’issue du Grenelle de l’Environnement.


La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT, alertée par ses associations affiliées guyanaises à l’automne 2005, avec la LIGUE ROC, suit étroitement l’évolution du projet de mine d’or de « Camp Caïman », prévu dans un haut lieu de la biodiversité.

La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la Ligue ROC prennent acte de la décision du Secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer de geler le projet CAMBIOR, et soulignent qu’elle s’inscrit dans la déclaration du Gouvernement de ne pas prendre de décision contraire à l’environnement lors du déroulement du Grenelle de l’environnement.

Cependant, La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la LIGUE ROC considèrent aussi que le gel du projet ne suffit pas. Bien au contraire, ce délai supplémentaire doit être mis à profit par les décideurs et les acteurs de l’environnement pour mesurer pleinement les enjeux dramatiques pour l’environnement et la santé publique d’un tel projet, et constater que c’est un « Mauvais projet au mauvais endroit ».


Comment penser un seul instant que soit autorisée l’exploitation d’une usine de type Seveso II et la réalisation de carrières gigantesques dans cette zone d'intérêt écologique majeure ? Pire, l’étude du dossier soumis à l’appréciation du public a montré de graves lacunes techniques, générant des risques inacceptables, et l’impossibilité de remettre en état le site après exploitation.


A l’heure où l’érosion de la biodiversité, accélérée par le réchauffement climatique, prend une importance accrue, comment imaginer une telle exploitation minière, dégradante et destructrice de milieux naturels et d’espèces sauvages, dans des lieux particulièrement fragiles, fruits d’une longue et libre évolution naturelle, que l’Homme ruinerait à jamais ?


A l’heure aussi où la France se veut mondialement exemplaire en matière d’environnement, et se projette dans des politiques de rupture, la fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la Ligue ROC, avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et Réserves Naturelles de France, ont appelé il y a un mois au rejet définitif du projet.



Un dossier de presse est disponible sur demande.

Pour plus d’informations : http://www.fne.asso.fr/popup_guyane.htm

dimanche 12 août 2007

Les pyralènes (PCB) sont présents jusqu’à la mer !

Le dernier arrêté préfectoral, daté du 13 juin 2007, interdisait la consommation ainsi que la commercialisation de poissons pêchés dans le Rhône du barrage de Sault Brénaz dans l’Ain jusqu’aux limites administratives de la Drôme et du Vaucluse d’une part, et les limites administratives de l’Ardèche et du Gard, d’autre part. Malheureusement aujourd’hui cette mesure doit être étendue jusqu’à la mer : les préfets du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont signé hier un arrêté dans ce sens. Cette problématique concerne maintenant plus de 300 km de tronçon du Rhône !
La FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) et FNE (France Nature Environnement) apprennent ainsi avec consternation, mais sans réelle surprise, cette mauvaise nouvelle. Nous demandons que de nouvelles investigations soient engagées sur les grands affluents comme la Saône, l’Isère et la Durance. Que le nouveau Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durable mette en oeuvre tous les moyens indispensables pour le suivi de cette pollution ainsi que pour le programme de recherche sur les pollutions sédimentaires lancé cette année, à notre demande, sur le bassin Rhône Méditerranée. Nous souhaitons que des analyses soient réalisées sur la pêche côtière dans le delta du Rhône (poissons et coquillage) et en Camargue. Enfin, vu l’importance de la problématique, la FRAPNA et FNE demandent d’étendre les investigations au niveau national et la création d’un observatoire national des pollutions sédimentaires !

La pollution par les PCB* n’est qu’un exemple parmi d’autres substances toxiques présentes en trop grand nombre dans l’environnement alors que la ressource en eau est au cœur des débats politiques au niveau international. En France, à l’heure du Grenelle de l’Environnement, la pollution aux PCB doit être prise en compte de manière urgente, au même titre que les pollutions engendrées par les pesticides.



* Les PCB ou encore polychlorobiphényles sont classés comme polluants organiques persistants (POPs) par l'Organisation des Nations Unies. Les organismes vivants qui les absorbent, comme les poissons, servent de capteurs par bioaccumulation. Ingérés sur une longue durée, les PCB peuvent provoquer des retards de croissance, des problèmes de fertilité, voire des cancers.

vendredi 10 août 2007

Petites nouvelles au 9 août 2007 du Groupe 5 "Construire une démocratie écologique "



Le 30 juillet c'était la deuxième réunion du groupe 5 du Grenelle de l'environnement.L'éducation à l'environnement était à l'ordre du jour. Nous étions plus d'une quarantaine réunis pour la journée (10h-17h45) sous la présidence de Nicole Notat, Michel Prieur (professeur de droit de l'environnement) étant vice-président. La présence du CFEEDD malgré les assurances écrites du Président de la République n'a été possible que grâce à la bienveillance de FNE qui nous a prêté un de ses 3 sièges pour cette séance.

Une question "centrale".

Nous n'avons pas eu droit à l'échauffement, le premier sujet traité a été l'éducation. La présidente a commencé par dire que c'était le consensus parmi toutes les parties prenantes et dans tous les groupes pour dire que cette question de l'éducation et de la formation était centrale. Elle a précisé que c'était une question transversale et qu'elle ferait l'objet d'une proposition. Cependant cette dernière ne ferait pas parti des 3 propositions du groupe 5. Ceci confirme ce que nous a dit Ghislain Gomart du Cabinet Borloo, il y a une démarche particulière qui se prépare sur la question de l'éducation.

Le document diffusé à tous les participants au début de la réunion reprenait les propositions de FNE, du WWF, de Pierre Lascoumes (prof de droit Sciences Po), Michel Prieur, Monsieur Buer (Ministère de l'agriculture) et une part assez importante de nos propositions sous le titre "CFEEDD". Les propositions des contributeurs convergent vers un développement de l'Education à l'Environnement dans les programmes, la formation des élus et agents publics nationaux et territoriaux à la pratique de la concertation et de la participation, la création d'outils pédagogiques, la formation professionnelle...
Michel Ricard a été invité à présenter la question par la présidente. Il s'est appuyé sur les 12 propositions issues du colloque de juin 2006 à l'UNESCO. Il a parlé du plan d'action de la décennie qui est en construction.
Michel Prieur prenant a son tour la parole, n'hésite pas à donner de la hauteur à la question en disant que l'éducation à l'environnement relevait d'une "obligation institutionnelle" depuis qu'elle a été inscrite dans la charte de l'environnement de 2005. Il nous fait part en plus, comme quelqu'un qui donnerait un coup de pied dans la fourmilière, de son doute, se demandant si le plan d'action de la décennie n'allait pas être comme une nouvelle forme de circulaire vouée à "rester dans les tiroirs".

Le Scoop de la journée.

La présidente m'a donné la parole à ce moment la. J'ai dit l'importance qu'il y avait à prendre en considération l'existant, en particulier l'action des associations, ainsi que les démarches partenariales qui se développent dans les territoires et débouchent sur des plans d'action. J'ai dit aussi que, comme l'avaient souligné les inspecteurs généraux dans leur rapport de 2003, l'Education Nationale était en échec sur cette question. Christian Brodagh est intervenu en disant qu'il ne "fallait pas dire que l'Education Nationale ne faisait rien", ce qui n'était pas du tout mon propos.On connait assez la réalité pour savoir qu'il se passe des choses et même de plus en plus mais par rapport aux enjeux et au nombre d 'élèves touchés par l'Education à l'Environnement dans le milieu scolaire, peut-on parler de réussite? Michel Ricard a reconnu que l'Education Nationale était "une énorme machine difficile à mettre en action" et c'est à ce moment la qu'il nous a sorti le scoop de la journée "le plan d'action de la décennie fera l'objet d'une soumission au parlement". Marie-Suzie Pungier de Force Ouvrière (FO) parle des trop faibles moyens offerts aux écoles, de "la formation à donner aux enseignants qui n'existe pas aujourd'hui". Le MEDEF lui-même y va de sa couche disant qu'il fallait en rajouter dans les programmes et faire la formation des maîtres. Même chose pour la FNSEA ( Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles ) qui souhaite davantage de formation, parle des fermes pédagogiques, du besoin de témoignages d'acteurs dans la formation, de la pluridisciplinarité...

La grande absente.

J'ai repris la parole à ce moment la pour dire que l'Education à l'Environnement c'était d'abord une question de méthode: les savoirs, mais aussi les savoirs faire et les savoirs être, que nous vivions une séparation dramatique avec la nature et qu'il fallait que l'éducation à l'environnement prenne en compte cette rencontre avec la nature, nécessaire pour tous les humains. J'ai demandé qu'on reconnaisse clairement l'Education à l'Environnement comme une activité d'intérêt général, qu'il fallait développer l'emploi et la profession d'éducateur à l'environnement...Enfin j'ai demandé qui représentait l'Education nationale dans la salle? Un grand silence à suivi...il y a eu des sourires...soit amusés ...soit gênés! Evidence, Michel Hagnerelle membre du collège Etat du groupe 5 n'était pas là (il n'était pas non plus à la première réunion du groupe la semaine dernière) et visiblement il n'était pas remplacé. C'est choquant que le ministère le plus concerné par la question traité ne soit pas là, il semblait important de le souligner. Cela démontre clairement l'intérêt du Ministère de l'Education Nationale pour l'Education à l'Environnement, la même absence a aussi pu hélas être constatée au comité de la décennie. Michel Ricard a confirmé publiquement ce que nous dénonçons depuis des années: l'observatoire qui a été créé en 2003 en réalité "n'existe pas"! Après plus d'une heure de discussion le rapporteur a proposé une synthèse: Consensus sur le besoin, programme d'action, Education à l'Environnement attaché aux politiques publiques, qualité et certification, métiers du développement durable, problème sur l'enseignement supérieur, l'Education à l'Environnement est d'intérêt général. J'ai demandé qu'on dise bien dans la synthèse l'importance de l'action associative, l'importance de la relation avec la nature, le besoin de financement (en précisant que Nicolas Sarkozy pensait à la fiscalité écologique pour financer l'Education à l'Environnement (lettre d'avril), l'action des acteurs dans les territoires et les plans d'action qui se mettaient au point dans les territoires même dans les pays. Christian Brodagh a dit qu'il y avait besoin de lieux de gouvernance pour l'Education à l'Environnement.
Nous avons ensuite traité des autres sujets: l'information, les indicateurs, l'évaluation, l'expertise et l'international.


Buffet Bio!


Concernant l'évaluation, j'ai proposé qu'on n'évalue pas seulement l'élève pris individuellement, mais aussi les groupes (capacité de créer du corps social) et le terrain sur lequel se passe la séance éducative et la cohérence....J'ai aussi parlé de faire rentrer l'Education à l'Environnement dans l'évaluation des élèves. Pour finir évoquant les E3D (Etablissements en Démarche de Développement Durable de l'Education Nationale) j'ai proposé à la présidente de faire un buffet bio la prochaine fois et que ce serait à prendre en compte dans l'évaluation du Grenelle.

Sérieux?

On ressort forcement de cette réunion avec un sentiment d'insatisfaction, nous n'étions que très peu nombreux dans la salle à avoir une expérience d'éducateur à l'environnement...c'est pourtant bien avec les éducateurs qu'il faut d'abord parler d'éducation pour arriver à des propositions solides. Ce Grenelle se fait dans la précipitation: plusieurs intervenants ont dit que leurs fiches n'étaient pas prêtes, oui l'action collective exige du temps, nous sommes en été et à 14H nous n'étions que 39 dans la salle sur un groupe de 51 sachant que les places sont très chères. C'est un peu surprenant tout ces membres qui ne se font même pas remplacer. Prennent t-il cette affaire au sérieux? Les transformations de sociétés peuvent-elles se faire sans prendre en compte la motivation? Nicole Notat nous a dit que le ministre avait dit aux présidents de groupe qu'il fallait inviter les participants à se "lâcher", qu'il fallait être "ambitieux", qu'il ne fallait "pas se limiter". Est-ce là le signe d'une certaine mollesse dans ce Grenelle, d'un manque d'audace? Quand les vrais acteurs ne sont pas là et qu'en plus il faut aller vite, échanger sans se connaître, faut il s'étonner d'une faible créativité?
On aurait pu aussi bien imaginer, vu le sujet, un ministre contraint de calmer les enthousiasmes et, au contraire de ce qui se passe, de réduire les ambitions. Des porteurs d'idées qui devraient y être n'y sont pas!

Pour avancer nos idées et faire reconnaître notre action il faudrait s'y employer avec du temps et des moyens. Il apparaît clairement que des ponts sont possibles entre associations qui ne se connaissent pas, entre associations et syndicats, mais aussi avec les élus locaux et d'autres acteurs. Nous devrions sans aucun doute faire davantage de lobbying pour progresser mais pour cela il faut des moyens, ce que nos associations n'ont pas! En parlant de ça aucune nouvelle des demandes de subvention du CFEEDD aux ministères pour 2007 , on a pourtant joué dans les règles du jeu!!!!

Roland Gérard, représentant de France Nature Environnement pour le Groupe 5 et co-Président du CFEEDD (Collectif Français d'Education à l'Environnement et au Développement Durable).

mardi 7 août 2007

Réflexions échangées entre Nelly Boutinot et Yorghos Remvikos concernant la biosurveillance

Nelly Boutinot -Vice-Présidente de la Ligue ROC- et Yorghos Remvikos, représentant de la Ligue ROC dans le Groupe 3 et Vice-Président de VIVAGORA précisent la notion de biosurveillance, à travers ce dialogue.


Nelly Boutinot : Nous demandons de concert la mise en place d’un processus permanent de mesure de l’exposition de la population à des toxiques environnementaux par le biais d’un relevé systématique de biomarqueurs, piloté par l’InVS (Institut de veille sanitaire). Il serait intéressant d'exposer les motifs.

Yorghos Remvikos: Pour atteindre un environnement respectueux de la santé il faut bien sûr instaurer des mesures de réduction des niveaux de pollution. Mais d'abord lesquelles ? Puis comment s'assurer que les mesures sont proportionnées au risque réel ? Il faut d'abord connaître la dangerosité des déterminants environnementaux (c'est le but des études toxicologiques) et leurs impacts sanitaires (études épidémiologiques). Ceci nous donne une grille de lecture, permettant de calculer le risque de développer une maladie pour un individu exposé à un niveau donné. Il est donc important de disposer d’une bonne connaissance du niveau de l'exposition à ces polluants des populations et plus précisément à l'échelle des individus car la santé concerne chacun de nous.

Nelly Boutinot : Comment peut-on procéder?

Yorghos Remvikos: La mesure de l’exposition nécessite le développement de méthodes analytiques et le choix des marqueurs, ainsi que la mise en place de stratégies de mesures d’envergure. Nous demandons la mise en œuvre d’une collecte systématique de données de biomarqueurs à l'échelle de la population française. Il s'agirait d'une étude d’imprégnation de masse, susceptible de nous renseigner sur le niveau d'exposition générale, substance par substance. Nous pourrions ainsi déterminer quelles substances pénètrent chez les Français et à quelles concentrations.


Nelly Boutinot:
Y a-t-il déjà eu des études de ce type en France?

Yorghos Remvikos: Elles ont été réservées aux sous-groupes particulièrement exposés en milieu professionnel. Cependant, précisons que du point de vue de la santé environnementale et de la quantification des impacts sanitaires, dans les pays occidentaux, nous sommes confrontés à des situations d’exposition chronique à des faibles doses, mais qui concernent de larges populations. La proportion des individus susceptibles de développer une pathologie est faible, mais comme la population exposée est importante, le nombre de cas peut être considérable. Ce sont, sur le plan méthodologique, les situations les plus difficiles à étudier.

Nelly Boutinot: A-t-on des "modèles" à l'étranger?

Yorghos Remvikos: La proposition s’inspire de l’étude conduite aux U.S.A depuis plus de dix ans par le Center of Disease Control (CDC) d'Atlanta http://www.cdc.gov/exposurereport/ (qui présente quelques similitudes avec l'Institut de veille sanitaire (InVS). Il s’agit de la plus grande étude de ce type sur le plan mondial. Des centaines de substances : métaux, HAP, PCBs, phtalates, pesticides organochlorés ou organophosphatés, sont analysés dans le sang et l'urine d'un échantillon représentatif de la population générale, tous les trois ans.

Nelly Boutinot: Serait-ce une mesure de rupture profitable à tout le monde y compris à l'Etat?

Yorghos Remvikos: La mesure ne peut être que gouvernementale mais si elle est portée par le Groupe 3 dont l'Etat est partie prenante, le travail du ministre serait de la reprendre. Elle marquerait, ce qui n'est pas rien, la volonté d’établir le meilleur état des lieux possible pour ce qui concerne l’imprégnation de la population française en polluants environnementaux. De plus, le renouvellement périodique de l'étude permettrait d’évaluer, à moyen et à long terme, les actions entreprises pour diminuer l’exposition des populations aux produits toxiques environnementaux en général mais aussi à la pollution agricole et industrielle.

Nelly Boutinot: En effet, à partir de l'état des lieux et établir ce contrôler régulier serait une mesure exemplaire en Europe. Il suffit que tous les acteurs du Grenelle en aient l'ambition pour eux, leurs proches, l'ensemble des citoyens français... et européens.

lundi 6 août 2007

Petites Nouvelles au 2 Août du groupe 3 " Instaurer un environnement respectueux de la santé"

La journée de réunion a été extrêmement chargée puisque à l’ordre du jour et sous l’angle santé-environnement figuraient : l’air extérieur, l’air intérieur, le bruit, l’alimentation, l’eau potable. A la demande expresse du président des échanges en dernière partie de journée ont concerné les thématiques observations et recherche.
Cependant, malgré ses demandes répétées de formulation de propositions, les participants n’ont pas tous présenté, pour chaque thématique, leurs revendications.

Quasiment pas de propositions écrites des membres des collèges, en dehors de celles de FNE, n’étaient disponibles ou diffusées à tous les membres. De fait on est plus dans du débat que sur des commentaires, échanges et positionnement que sur des propositions concrètes formalisées. Ceci est préoccupant ; espérons que le recadrage promis dans les jours prochains va faire évoluer positivement les choses.

Pour FNE, nous avons pu faire état succinctement de nos propositions. J’ai présenté nos trois mesures concernant l’air et le bruit (voir notre plate forme) et rappelé que nous avions une fiche sur les OGM ainsi qu’une autre sur les phytosanitaires. Dominique Proy, a insisté sur les particularités et les risques identifiés, et publiés par des scientifiques concernant l’usage des nanotechnologies dans le domaine alimentaire. Elle a précisé que nous allions faire évoluer notre plate-forme sur les nanos pour mieux intégrer cette préoccupation. Yorghos Remvikos, au titre de la Ligue ROC, a présenté la demande concernant la biosurveillance de la population.( Pour plus de précisions , voir ici

Dans les échanges portant sur le bruit,
- nous avons rappelé la réalité des impacts sanitaires trop souvent méconnus voire niés,
- nous avons précisé que pour certaines sources de bruit, exemple les circuits, et cela concerne de nombreux territoires, la réalité est très préoccupante,
- nous avons abordé la question des bruits émis par les aéroports.

Dans les échanges concernant l’alimentation et l’eau potable
- nous avons insisté sur l’importance de mettre en place la protection des bassins d’alimentation des captages et rappelé que dans les problèmes de pollutions diffuses, à côté des pesticides, figurent les résidus médicamenteux vétérinaires et humains
- nous avons réclamé qu’ait lieu très rapidement le séminaire, plusieurs fois différé à la demande de l’Etat, pour donner de la transparence aux informations disponibles et validées scientifiquement sur les risques environnementaux et les risques sanitaires auxquels est exposée la population, et les zones de controverse, afin notamment de fonder, de manière adaptée, tant des décisions publiques que les gestes de la population en général.


José Cambou
Administratrice de FNE et Pilote du Réseau santé-environnement

vendredi 3 août 2007

jeudi 2 août 2007

Petites nouvelles au 31 juillet 2007 du Groupe 1 "Lutter contre les changements climatiques et maîtriser l'énergie"

Efficacement présidé par Jean JOUZEL, l’éminent glaciologue, vice-président du GIEC ou Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat – présentement le plus grand groupe d’influence actuel à l’échelle mondiale -, le groupe 1 a entamé les choses sérieuses lors de sa deuxième réunion, le 25 juillet. La présence des propositions de FNE sur la table a passablement modifié la donne, dans ce groupe comme dans d’autres. Elle a été largement saluée.

L’ambiance des travaux a été studieuse, avec des échanges parfois assez vifs, mais toujours courtois. On n’en est encore qu’au round d’observation, et les seuls à s’être jusque là placés à découvert en mettant leurs propositions sur la table sont, outre FNE, la Fondation Nicolas Hulot(FNH), et le SER, Syndicat des Énergies renouvelables – trop volontariste sur toutes les ENR sans distinction.

Il a beaucoup été question de nécessité de ruptures, d’évaluation, de critères, d’expertise et de contre-expertise. La vision de la plupart des acteurs s’est affichée très nationale et globale, la dimension locale, pourtant essentielle n’étant fortement soulignée que par FNE et le CLER ( Comité de Liaison Energies Renouvelables) Il en est résulté la décision d’organiser en inter-groupes une séance consacrée à ces questions.

Trois ateliers se sont déroulés en parallèle : Transports, Bâtiment et urbanisme, Énergie, suivi d’une restitution et d’une discussion en plénière. Lors des ateliers, la convergence des points de vue des ONG a été très remarquée par les autres partenaires.

En réunion plénière, des points de convergence sur certains objectifs se sont dégagés : maîtrise de l’énergie, y compris de la demande d’électricité, développement des renouvelables (éco-renouvelables pour FNE, c’est-à-dire dont les conditions de production respectent l’environnement), exigence d’évaluation, contribution climat-énergie (portée par la FNH et FNE, avec accord sur la proposition de la FNH de ne plus parler de taxe carbone-énergie), nécessité de prévenir les impacts sociaux sur les plus démunis, fiscalité kérosène, éco-redevance, report modal et financement des infrastructures ad hoc,Voitures Particulières à 12O g CO2/km, évaluation énergétique du fonctionnement urbain.
En revanche, les points de divergence ont commencé d’émerger, soit au plan des principes, soit au plan de la mise en œuvre pratique : modalités d’application posant problèmes ( malgré un accord sur les objectifs), agrocarburants ou biocarburants, compétitivité et solidarité, densification urbaine et réhabilitation des centres villes, durcissement de certaines réglementations (performances thermiques des bâtiments, étiquetage…), application des réglementations existantes, compétences des divers niveaux territoriaux, protection des terres agricoles en zone urbaine, prises en compte des impacts environnementaux au même niveau que les impacts socio-économiques, éco-conditionalité des aides et financements publics y compris sur les ENR, robustesse des territoires, risques, etc.

Côté « off », une rencontre MEDEF-FNE est envisagée sur les transports de marchandises (y compris dangereuses) proposée par le MEDEF. À l’initiative de FNE, une première rencontre, très positive, a eu lieu, elle, le lendemain, au siège de la CLCV, pour discuter du financement du logement, de l’étalement urbain et du surendettement des ménages par l’automobile contrainte, avec consommateurs, associations familiales, syndicats, union féminine, (banques excusées, mais demandant à suivre).


Christian Garnier, Vice-Président et Pilote du pôle Aménagement Durable du Territoire

mercredi 1 août 2007

Interview d’Arnaud Gossement, porte parole de France Nature Environnement

Q : Le Grenelle aura-t-il lieu ?

Oui, à la demande de France Nature Environnement, l’Etat a confirmé que ce Grenelle ne se transformerait pas en Etats généraux de l’environnement. Les propositions retenues seront bien le résultat d’une négociation entre acteurs (pouvoirs publics, patronat, syndicats et associations) des six groupes de travail thématiques. Le Grenelle se conclura par une table ronde en octobre prochain.

Q : Le Grenelle sera-t-il un évènement « parisien » ?

Si tel était le cas, ce serait un échec ! En réalité, une consultation régionale sera organisée du 1er au 15 octobre. Elle devrait se traduire par l’organisation de réunions publiques, en région, de manière à permettre à chacun de commenter, d’illustrer ou de compléter les propositions sélectionnées à l’intérieur des groupes. Il ne fait aucun doute que les fédérations régionales et les associations de FNE doivent être étroitement associées à la préparation et à l’organisation de ces réunions.


Q : Alors : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?


R : Le Grenelle correspond à une attente très forte de notre société mais ne soyons pas naïfs, si les réunions des groupes de travail sont passionnantes, les constats et les points de vue sont très divers ! Certains acteurs n’ont pas souhaité publier leurs propositions à l’inverse de la fédération qui a choisi de le faire dés le début des négociations, de manière à ce que celles-ci ne portent pas sur la forme mais bien sur le fond. Par ailleurs, certaines initiatives ne nous aident pas. L’Etat a semble-t-il, la volonté d’avancer mais la signature du règlement communautaire sur l’agriculture biologique, l’absence de suspension des cultures d’OGM ou des travaux de réalisation de réacteurs nucléaires démontrent que la réussite du Grenelle sera fonction de notre capacité à faire reculer le lobby surpuissant des pollueurs en tous genres.

Q : Le Grenelle aura-t-il une suite ?

R : Le Grenelle est un commencement pas un aboutissement. Tout d’abord, il est indispensable, que les lois de protection de l’environnement qui ne sont pas encore appliquées le soient enfin. Par ailleurs, dés la fin de l’année, des mesures concrètes devront être prises et appliquées rapidement. Enfin, il est indispensable qu’en octobre prochain, le statut des associations représentatives et légitimes de protection de l’environnement ait changé de manière à ce qu’elles deviennent de véritables « partenaires environnementaux ». Ces nouveaux partenaires animeront un dialogue environnemental avec les collectivités publiques, l’Etat, les entreprises. Si le Grenelle échoue, nous devrons nous en expliquer auprès de nos enfants..

Réunion du Groupe 4 - Réaction de Jean-Claude Bevillard