vendredi 14 septembre 2007

GROUPE 5 " Construire une démocratie écologique: institutions et gouvernance" du 11 septembre : PROPOSITION DE LA LIGUE ROC



Les avis exprimés par Hubert Reeves, Président de la ligue ROC, conjointement à ceux d'un écologue du Museum d’Histoire Naturelle, ont amené une proposition jusqu’alors non formulée (il n’est jamais trop tard pour bien faire !) : faire de la France un pays pleinement respectueux des droits de l’Homme en reconnaissant enfin des droits aux Peuples autochtones. Et quel retentissement dans l’opinion internationale que cette reconnaissance à l’issue d’un Grenelle de l’Environnement ! Nous aurions pu choisir de présenter cette mesure dans le groupe 2 consacré à la biodiversité dont l’humanité fait partie avec toute la diversité de ses cultures. Nous avons choisi de la présenter dans le groupe 5 où il est question de gouvernance. Car cette question de la reconnaissance des Amérindiens est de la responsabilité de l’Etat français. Et c’est par la ratification d’un texte international qu’une ère nouvelle pourrait s’ouvrir.

L'Organisation internationale du travail (OIT), cette agence tripartite de l'ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses Etats membres dans une action commune, offre la possibilité de réaliser cette avancée. Il faut – et il suffit – que la France RATIFIE LA CONVENTION 169 DE L’OIT *. Les droits des Peuples autochtones et la préservation de la forêt primaire guyanaise seraient ensemble assurés. Ce serait là une décision digne d’entrer dans les livres d’histoire et d’histoire naturelle aussi.

Nelly Boutinot, Vice-Présidente de la Ligue ROC

* Plus de précisions sur le site du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme http://www.unhchr.ch/french/html/menu3/b/62_fr.htm

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qui est un peu déprimant, c'est de voir que des militant aguerris, endurcis, placent tous leurs espoirs dans de grandes déclarations, faites solennellement et lancées à la face du monde,et qu'il pourrait en sortir un contexte nouveau. C'est comme ça qu'on se fait tous manipuler par des opérations de communication. Chaque jour nous arrivent des preuves que la France ne respecte pas ses engagements, en matière de droit de l'homme comme dans le domaine de l'environnement.
Malheureusement, il n'est jamais rien prévu pour sanctionner ceux qui trahissent leur signature ou leurs promesses. Alors, arrêtons de
tomber dans tous les panneaux et demandons ,quand un engagement est pris, que soit immédiatement mise en place une structure de surveillance de sa mise en oeuvre, avec les moyens nécessaires, évidemment.
Quand on travaille sur le terrain, on en a un peu assez de ceux qui croient que le lyrisme peut aider à l'action.

Anonyme a dit…

Il n'y a pas beaucoup de raisons d'être optimiste et d'espérer en attendre quelquechose... Hélas. Chaque jour ou presque survient une déclaration ou un fait mettant à mal les possibilités de faire évoluer une vraie politique de l'environnement, et ce, à un moment crucial,pour un proche avenir.
Je crains qu'il ne soit déjà trop tard malgré les belles déclarations des dirigeants. Ils ont pourtant des enfants, ne les aiment-ils pas au point de ne pas se soucier de ce qui leur sera légué ?

Anonyme a dit…

ICI et MAINTENANT.
Nous sommes des Indiens d'Amériques, de l'Amazonie,
Nous sommes des Sans Terres du Brésil
Des Inuits de l'Arctique
Nous sommes frères et soeurs d'une même Planète
Nous sommes tous coupables et victimes d'un grand mouvement de l'histoire
Et d'un grand mensonge

Un grand mouvement qui a commencé avec l'exploitation du pétrole et les immenses pouvoir sur nous mêmes que cela nous a conférés
Un grand mensonge qui nous fait croire et fait dire que cette réalité historique s'impose à nous comme la pluie au sol , le lion à l'antilope , et qu'il faut faire avec
Que nous ne pouvons faire, agir penser AUTREMENT

Alors nous protégeons des morceaux de Nature ici ou là, là où il n'y a pas de pétrole dessous, que nous baptisons Parcs, parcs naturels…. réserves d'indiens
Alors nous signons des traités de protection pour protéger les peuples qui n'ont pas suivis ce chemin; et s'il y a du pétrole sous leurs terres, ils seront intéressés au bénéfices et deviendront actionnaires…. des
Indiens des banlieues New-yorkaises, Indiens des Minguettes, Indiens paysans de l'Ardèche ou de la Lozère....
10% d'agriculture biologique, x% de camions sur les trains,laine de verre plaquée dans les HLM, Agence de ceci , Haute Autorité de cela...

Je me sens profondément indien, et ce qui me confère cette qualité n'est ni la plume que je ne porte pas, ni ma peau bien trop claire mais mon attachement mon lien à la terre, au sol, aux arbres, au vent, à l'eau qu'on boit dans les mains celles qui vous inonde le visage qui fait renaître l'herbe et s'infiltre doucement vers les nappes

J'ai quitté la cité
Refusé la cravate, un matin sur une bicyclette,
Désespéré par tant de béton et d'artifices, je suis parti rechercher mes ancêtres, me nourrir dans ce qui reste de monde

Pour tous les Indiens d'ici et de maintenant Hubert Reeves

Dans ce Grenelle ,en même temps que la signature de LA CONVENTION 169 DE L’OIT, penchez vous s’il vous plaît sur une signature déjà écrite mais non respectée...( je vous en parle dans mes
« propositions » commentaires du groupe 5 sur ce blog et celui de l’alliance pour le Planète.

Anonyme a dit…

Ceci est une proposition concernant l’agriculture ; je la positionne dans les commentaires groupe 5 parce qu’elle est transversale et illustre ma manière de voir les choses concernant la gouvernance écologique et mes propositions de création d’un nouvel outil politique.




Il me semble qu’un travail diagnostic incluant les concepts ville/campagne en relation avec la recherche d’une société durable montrerait qu’un rééquilibrage ville /campagne est nécessaire d’un côté pour développer des zones rurales vivantes organisées autour du principe de durabilité , d’un autre côté pour
« désengorger » des cités de plus en plus « inhumaines »et permettre à des populations en situation de sans issue , RMI, pas d’avenir etc….de retrouver une qualité de vie , d’accéder à des formations et des activités leur permettant de développer leur potentiel créatif et de devenir utiles voir indispensables à la société dans son besoin de changement parce que ce n’est pas sur les populations privilégiées profitant des avantages du systèmes qu’on pourra compter pour trouver les forces vives du changement ; mais bien les déshérités ,les précaires , les victimes. .. C’est sur eux qu’il faut s’appuyer !
L’industrialisation de l’agriculture la mécanisation a restreint drastiquement les actifs ruraux et généré de grands gaspillages, les agriculteurs restant cumulant de nombreux hectares et ne cultivant et n’exploitant que ce qui se fait vite, au tracteur ,laissant de côté d’innombrables ressources qui dans des temps pas si lointain faisaient vivre de nombreuses familles et constituaient un espace diversifié très riche; ces mêmes agriculteurs ont du par la force des choses se spécialiser ,ce qui a accentué ce processus de gaspillage de ressources , ces mêmes fermes avaient su par le passé développer des systèmes de productions diversifiées et complémentaires permettant de mieux exploiter l’espace , ces diversifications étant aujourd’hui laissées de côté ,abandonnées. Par exemple depuis que l’eau du réseau coule au robinet, les sources ,point d’eaux de fermes ont souvent été délaissées , sans plus d’entretien ; par exemple de nombreuses haies ,talus portant souvent des arbres fruitiers , ne sont plus entretenus, de même des terrasses ou chalets qui supportaient vergers , jardins ,vignes …..Depuis que l’électricité a été raccordée, le moulin a eau s’est éboulé, l’éolienne de pompage a rouillée …. Dans les bois les fagots de branches de chênes qui servaient pour nourrir le bétail, allumer le four à pain ne sont plus ramassés…Les glands, les châtaignes qui nourrissaient hommes et animaux sont laissées aux sangliers…. Les osiers qui permettaient de faire des paniers sont morts faute de soin….

On a donc d’un côté des villes surpeuplées, des situations de sans issue avec l’émergence de trafics, de phénomènes violent, par contre coup des réactions sécuritaires inadaptées , dessinant peu à peu un monde divisé en deux ..Et de l’autre des zones rurales dépeuplées où les services ont du mal à perdurer, des agriculteurs de moins en moins nombreux, dépendant d’une agriculture productiviste spécialisée qui n’est plus notre avenir. Avec, un besoin évident dans le contexte écologique d’aller vers une relocalisation de l’économie.

La proposition serait donc d’établir un lien ville campagne permettant d’avancer vers cette relocalisation ,de permettre et d’organiser concrètement un repeuplement fondé sur la valorisation de ressources locales inexploités, cet afflux de populations nouvelles engendrant de nouveaux besoins et enclenchant le cercle vertueux d’autres installations.

Ce type d’action est très transversal et fait bien appel à l’ensemble des acteurs : agriculteurs, citadins, associations sociales d’insertions, resto du cœurs, Emmaus …. ITAB (institut technique de l’agriculture bio) , INRA, écoles agricoles….organismes et association de recherche sur la construction écologique ex CRATERRE ou les COMPAILLONS (réseau français de construction en paille) ……….Organismes associations écoles touchant aux énergie renouvelables….Economistes ,juristes…élus locaux ..Associations de consommateurs, AMAP…… etc etc etc

C’est une action innovante et hors cadre et qui a par conséquent besoin pour se développer d’un cadre expérimental de recherche. Il peut par exemple s’inaugurer sur qq exploitations agricoles volontaires qui serviraient de sites témoins et favoriseraient un essaimage national.

Je ne peux bien sûr pas développer plus avant cette idée sur les commentaires de ce blog. Juste pour signaler aux groupes de travail que d’autres pistes sont à explorer, plus orientées vers le projet collectif, l’expérimentation que l’application aval de mesures techniques. Ces pistes réclamant d’autres méthodes de travail, d’autres outils, plus proche de ma proposition d’outil national de recherche développement dont j’essaie de faire passer l’idée.