vendredi 17 août 2007

L’industrie automobile pollue et accepte de payer.

Lorsque 7 marques automobiles japonaises* acceptent de payer 7,4 millions d’Euros pour dédommager 520 plaignants, c’est la reconnaissance du principe de pollueur-payeur appliqué à l’industrie automobile. L’accord conclu le 8 août 07 est une première mondiale qui donne une évaluation financière des dommages sanitaires causés par les transports automobiles.

France Nature Environnement en appelle au sens citoyen des constructeurs automobiles pour s’engager immédiatement à fabriquer des véhicules beaucoup moins polluants sans attendre les réglementations européennes prévues en 2008 .

France Nature Environnement a déjà sollicité tous les acteurs du Grenelle de l’Environnement en demandant l’abandon de tous les projets routiers et autoroutiers et la priorité à des modes de transport alternatifs ( transports collectifs pour les personnes, transports ferroviaires et fluviaux pour les marchandises).


*les marques concernées sont Toyota, Nissan, Nissan Diesel, Hino, Mitsubishi, Isuzu et Mazda

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les constructeurs automobiles doivent faire des efforts... ils le feront sous la contrainte des réglementations et du marché …. SANS SE PRESSER…. parce qu’ils n’ont aucun intérêt à anticiper, à supporter le coût d’investissements nouveaux, de restructuration et les risques inhérents au marché : il faut bien se mettre dans la tête que la finalité d’une entreprise c’est le profit et non le bien public et l’intérêt général.

Voilà très longtemps qu’on sait et qu’on pourrait faire des automobiles moins puissantes moins gadgétisée, plus simple,plus robuste,plus durable… développer le moteur électrique .En 1930 le tracteur Vierzon fonctionnaient déjà à l’huile végétale ; Guy Nègre galère depuis 20 ans avec sa voiture à air comprimé. Certains réseaux de tramway fonctionnaient déjà à l’air comprimé, avant l’explosion (dans les moteurs et partout ailleurs)du pétrole.
Le fait d’être prêt à payer de lourdes amendes ou dédommagements montre que d’une part ces sociétés sont riches et prospères et que d’autre part elles souhaitent continuer à prospérer.
Ce qui est certain, à moins d’un bouleversement dans la demande, les évolutions se feront à un rythme d’escargot.
Personne n’a intérêt à anticiper la fin du pétrole ou à réagir trop vite au problème climatique , on est en train de se caler dans un lent et calculé rapport de force , les grands groupes industriels d’un côté , puissants , riches , disposant de moyens stratégiques et d’outils prospectifs , les associations et certains groupes de la société civiles ou petits partis politique de l’autre , aux moyens plus limités , face à une tâche plus complexe et moins évidente, les grands partis d’alternance dont l’objectif est toujours le pouvoir et le maintien de leurs avantages , au milieu le gros de la population , laborieuse, subissant les événements , fataliste , et restant ,on le comprend très attaché à la sécurité immédiate de l’emploi.

On voit, à partir d’un secteur donné d’activité comme le changement est difficile ; derrière l’automobile, il y a toute la structuration d’une société, ses modes de vies, de production, de commerce ….Rendre les voitures + propres , développer les transports en commun , mettre les camions sur les trains , freiner le développement des infrastructures autoroutières sont autant de bonnes mesures de court terme qu’il faut prendre mais qui d’une part ne résoudront pas le problème, d’autre part n’anticipent pas la fin du pétrole : il est rigoureusement impossible à moyen et long terme de concevoir le maintien d’une organisation sociale aussi dépendante du transport ,
LA RELOCALISATION DES ACTIVITES s’impose .
La prévision d’un très long temps nécessaire pour le changement devrait nous orienter vers une anticipation politique sous forme d’expérimentations à grandes échelles destinées à développer des organisations locales durables : c’est un immense labeur de recherches et de mises en places transversales, recentrant dans des zones expérimentales (auto)choisies, l’ensemble des activités des acteurs au niveau local .

Anonyme a dit…

RELOCALISER: c'est en effet le maître-mot.
Relocaliser l'élevage des ovins en estives et alpages ...au lieu de les importer. Mais attention au surpâturage... On peut régler cela collectivement... en s'y prenant autrement avec le monde du pastoralisme...
Ce qu'il faut donc, c'est créer ce retournement de situation favorable aux éleveurs en ce moment en désespérance...
Relocaliser les productions maraîchères au lieu de faire venir les tomates de tout le bassin méditerranéen... Attention au productivisme. On peut réorienter l'agriculture dans cette perspective favorable aux producteurs locaux...
Etc...
Rien n'est simple et rien ne peut aller vite mais si ce Grenelle ouvre ces perspectives, il sera mémorable. On va voir s'il sera à marquer d'une pierre blanche...

Une entreprise, agricole, industrielle, agro-industrielle, est une oeuvre humaine et les industriels, agriculteurs, tous les entrepeneurs sont des humains embarqués dans le même bateau à la dérive qui doit être remis dans le bon chemin. La prise de conscience n'est pas réservée aux seuls adhérents de nos associations...
On va voir ce qu'il en est ...