dimanche 12 août 2007

Les pyralènes (PCB) sont présents jusqu’à la mer !

Le dernier arrêté préfectoral, daté du 13 juin 2007, interdisait la consommation ainsi que la commercialisation de poissons pêchés dans le Rhône du barrage de Sault Brénaz dans l’Ain jusqu’aux limites administratives de la Drôme et du Vaucluse d’une part, et les limites administratives de l’Ardèche et du Gard, d’autre part. Malheureusement aujourd’hui cette mesure doit être étendue jusqu’à la mer : les préfets du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont signé hier un arrêté dans ce sens. Cette problématique concerne maintenant plus de 300 km de tronçon du Rhône !
La FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) et FNE (France Nature Environnement) apprennent ainsi avec consternation, mais sans réelle surprise, cette mauvaise nouvelle. Nous demandons que de nouvelles investigations soient engagées sur les grands affluents comme la Saône, l’Isère et la Durance. Que le nouveau Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durable mette en oeuvre tous les moyens indispensables pour le suivi de cette pollution ainsi que pour le programme de recherche sur les pollutions sédimentaires lancé cette année, à notre demande, sur le bassin Rhône Méditerranée. Nous souhaitons que des analyses soient réalisées sur la pêche côtière dans le delta du Rhône (poissons et coquillage) et en Camargue. Enfin, vu l’importance de la problématique, la FRAPNA et FNE demandent d’étendre les investigations au niveau national et la création d’un observatoire national des pollutions sédimentaires !

La pollution par les PCB* n’est qu’un exemple parmi d’autres substances toxiques présentes en trop grand nombre dans l’environnement alors que la ressource en eau est au cœur des débats politiques au niveau international. En France, à l’heure du Grenelle de l’Environnement, la pollution aux PCB doit être prise en compte de manière urgente, au même titre que les pollutions engendrées par les pesticides.



* Les PCB ou encore polychlorobiphényles sont classés comme polluants organiques persistants (POPs) par l'Organisation des Nations Unies. Les organismes vivants qui les absorbent, comme les poissons, servent de capteurs par bioaccumulation. Ingérés sur une longue durée, les PCB peuvent provoquer des retards de croissance, des problèmes de fertilité, voire des cancers.

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