lundi 13 août 2007

Guyane : le gel du projet de mine d’or de Camp Caïman

D’après une dépêche de l’AFP, le secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer aurait annoncé hier le gel du projet de mine d’or en Guyane de la société CBJ Caïman, filiale du groupe IamGold, jusqu’à l’issue du Grenelle de l’Environnement.


La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT, alertée par ses associations affiliées guyanaises à l’automne 2005, avec la LIGUE ROC, suit étroitement l’évolution du projet de mine d’or de « Camp Caïman », prévu dans un haut lieu de la biodiversité.

La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la Ligue ROC prennent acte de la décision du Secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer de geler le projet CAMBIOR, et soulignent qu’elle s’inscrit dans la déclaration du Gouvernement de ne pas prendre de décision contraire à l’environnement lors du déroulement du Grenelle de l’environnement.

Cependant, La fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la LIGUE ROC considèrent aussi que le gel du projet ne suffit pas. Bien au contraire, ce délai supplémentaire doit être mis à profit par les décideurs et les acteurs de l’environnement pour mesurer pleinement les enjeux dramatiques pour l’environnement et la santé publique d’un tel projet, et constater que c’est un « Mauvais projet au mauvais endroit ».


Comment penser un seul instant que soit autorisée l’exploitation d’une usine de type Seveso II et la réalisation de carrières gigantesques dans cette zone d'intérêt écologique majeure ? Pire, l’étude du dossier soumis à l’appréciation du public a montré de graves lacunes techniques, générant des risques inacceptables, et l’impossibilité de remettre en état le site après exploitation.


A l’heure où l’érosion de la biodiversité, accélérée par le réchauffement climatique, prend une importance accrue, comment imaginer une telle exploitation minière, dégradante et destructrice de milieux naturels et d’espèces sauvages, dans des lieux particulièrement fragiles, fruits d’une longue et libre évolution naturelle, que l’Homme ruinerait à jamais ?


A l’heure aussi où la France se veut mondialement exemplaire en matière d’environnement, et se projette dans des politiques de rupture, la fédération FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT et la Ligue ROC, avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et Réserves Naturelles de France, ont appelé il y a un mois au rejet définitif du projet.



Un dossier de presse est disponible sur demande.

Pour plus d’informations : http://www.fne.asso.fr/popup_guyane.htm

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et si la forêt primait enfin?
A lire
http://www.liberation.fr/rebonds/270442.FR.php

Anonyme a dit…

Quand un spécialiste de la Guyane se joint au président de la Ligue ROC;

http://www.lefigaro.fr/debats/20070907.FIG000000097_il_faut_respecter_la_diversite_naturelle_mais_aussi_culturelle.html

Hubert Reeves a de la suite dans les idées! La forêt et ses occupants "autochtones" c'est une cause commune...

Sans doute il pense que c'est pareil pour les Pyrénées et les "pasteurs" de brebis?