mardi 13 novembre 2007

Après Grenelle et nouvelle démocratie écologique : FNE reçue par Jean-Louis Borloo

France Nature Environnement sera reçue par le Ministre d’Etat à l’Ecologie, au Développement et à l’Aménagement durables ce mardi 13 novembre 2007 à 17h15 de manière à faire le point sur les suites du Grenelle et, plus spécialement sur les conditions d’un nouveau dialogue environnemental avec les associations.

Lors du Grenelle, France Nature Environnement, fédération des associations de protection de la nature et de l’environnement, a porté des propositions fortes permettant une reconnaissance effective des partenaires environnementaux de manière à créer les conditions d’un nouveau dialogue environnemental : définition de critères de représentativité des associations, réforme des instances de concertation, nouvel exercice démocratique à 5 etc..

Pour Sandrine Bélier, responsable du dossier « Gouvernance » à FNE : « à l’instar de la reconnaissance des partenaires sociaux en 1968, le Grenelle de 2007 a permis celle des partenaires environnementaux : les associations représentatives et légitimes de protection de la nature et de l’environnement. La fédération France Nature Environnement sera reçue ce 13 novembre par Jean-Louis Borloo pour travailler avec lui sur les conditions du nouveau dialogue environnemental, fondement de tous les objectifs et de la réussite des mesures issues du Grenelle. »

La délégation FNE sera composée de Sébastien Genest (Président FNE), Christian Garnier (Vice-président FNE), Allain-Bougrain Dubourg (Président LPO), Christophe Aubel (Administrateur FNE et Directeur Ligue ROC), Guy Janvrot (Président de Nature Centre), Pierre Beaudouin (Président de la FRAPNA), Sandrine Bélier (Juriste FNE).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si personne ne peut être opposé au principe d'officialiser et cadrer le rôle des associations dans les processus liés à la problématique environnementale et au suivi des engagements du Grenelle

Le terme de nouvelle démocratie écologique est tout à fait abusif.

L'écologie, comme la démocratie concernent directement les citoyens et sont des notions désignant une réalité globale et politique ne pouvant être réduite à des expertises techniques ; les associations sont des structures d'intérêt public mais non représentatives de l'ensemble des citoyens et non habilitées en tant que telles à opérer à leur place les grands choix de société.
Comme les partis politiques ou autres structures, elles ont un rôle d'assistance à la pratique démocratique, leurs expertises participant à éclairer le débat public.
Ce positionnement ambigu de FNE s'il se confirme est grave en ce sens qu'il va à l'encontre des objectifs recherchés de mobilisation et participation des citoyens autour du diagnostic environnemental et de la recherche du projet de société à construire ensemble.

Il prend parti de fait et sans débat pour une écologie de réparation et non pour une véritable rupture, terme lui aussi utilisé abusivement, ce qui n’est pas sans rappeler les utilisations abusives des termes désignant l’écologie par les industriels ou les distributeurs que par ailleurs, à juste titre les associations critiquent ; une politique de rupture désigne une autre politique visant à changer de paradigme, ou sinon les mots n’ont plus de sens.

Ce positionnement, qui je le rappelle n’est pas une critique des associations et du bien-fondé de leurs expertises et de l’utilité de les intégrer aux processus décisionnaires, aurait tout à gagner à bien distinguer les choses et les niveaux de l’action démocratique et écologique.

Ne pas le faire c’est prendre parti dans un débat qu’on refuse de poser .C’est un déni de démocratie et une réduction dangereuse du problème environnemental.